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Télécharger le document questions/réponsesLe polyéthylène (PE) et le polypropylène (PP) ne sont pas naturellement biodégradables.
Dans le plastique oxo-biodégradable, un agent prodégradant est introduit , au moment de la mise en oeuvre. Il va modifier le comportement du plastique pour le rendre oxo-biodégradable . Cette dégradation s'' accélère lors d' une exposition à la chaleur, à la lumière ou sous l' effet de contraintes mécaniques. Elle se poursuit lorsque le plastique est enterré. La dégradation oxydative du polymère d2w® engendre la décomposition de l' architecture moléculaire de ces plastiques. En fait, lorsque les chaînes moléculaires raccourcissent, la faune microbienne peut prendre possession du milieu. Habituellement, les micro-organismes ne parviennent pas jusqu' aux molécules de carbone, ni jusqu' à l' hydrogène, d' un matériau plastique, car les chaînes moléculaires sont trop longues (poids 250 000 daltons). Cependant, il est généralement reconnu que, lorsque des matériaux plastiques tombent en-dessous du poids moléculaire de 40 000 daltons, la dégradation oxydative les rend perméables, favorisant ainsi une activité microbienne et devenant par conséquent biodégradables.
L' utilisation de prodégradant n' induit pas d' effet négatif sur la qualité, l' opacité ou l' étanchéité, ni sur la résistance à la traction du film. S' ils sont récupérés, ces plastiques oxobiodégradables peuvent être recyclés, compostés ou incinérés. S' ils ne sont pas collectés, ils se dégradent et disparaissent, même s' ils sont enterrés, sans laisser de résidus dangereux .
Par ailleurs, leur coût n' est que légèrement supérieur à celui des produits traditionnels.
La
biodégradabilité dépend de la structure chimique
du matériau et non
pas de son origine
Extrait du document européen prCEN/TR 15351:2005 : "Plastiques — Guide pour le vocabulaire dans le domaine des polymères et des produits plastiques dégradables et biodégradables"
L’étude minutieuse de ce qui peut se passer lorsqu’un produit polymère est au contact d’un système vivant quelconque (organisme animal, plante, micro-organismes ou l’environnement lui-même), fait apparaître différents niveaux d’altérations nuisibles. Ces différents niveaux sont représentés à la Figure 1.
.
Figure 1 — Différents niveaux de dégradation
d’un produit polymère
Cette représentation schématique montre que la formation
de petits fragments ou la dissolution n’est pas forcément
synonyme de coupure des macromolécules. Elle ne signifie en réalité
que la disparition du système initial. Il est nécessaire
de distinguer, par des termes spécifiques, si les macromolécules
qui formaient le produit polymère d’origine demeurent intactes
ou si elles sont coupées par voie chimique avec diminution de la
masse molaire. Ceci est important dans le cas d’un organisme animal
en raison du phénomène de rétention des molécules
de masse molaire élevée mentionnée ci-dessus. Dans
l’environnement, les fragments solides d’un produit polymère
(que les particules soient visibles ou non) peuvent se montrer également
récalcitrants. Les macromolécules dispersées ou dissoutes
dans les eaux extérieures peuvent, de manière similaire,
être absorbées par des minéraux et y être stockées,
ou rejoindre les eaux souterraines, ce qui les disperse alors sous forme
de déchets à longue durée de vie dans la nature.
La coupure des macromolécules en petites molécules biostables
constitue un troisième stade de dégradation au cours duquel
des molécules de faible masse molaire sont générées,
ces molécules pouvant s’avérer beaucoup plus toxiques
que les molécules mères de masse molaire élevée.
Cette remarque soulève le problème des interactions entre
les produits de dégradation et les systèmes vivants. Le
domaine biomédical résout ce problème en utilisant
le terme « biocompatibilité ». Il n’existe pas
de terme équivalent dans le cas des applications environnementales.
Il serait possible d’étendre l’utilisation du terme
« biocompatibilité » pour exprimer le fait qu’un
produit polymère dégradable et les produits de sa dégradation
n’ont pas d’effet nuisible sur les systèmes vivants
concernés. Il est également nécessaire de distinguer
par des termes spécifiques si les sous-produits de faible masse
molaire générés par la dégradation peuvent
être traités plus avant par voie biologique, c’est-à-dire
jusqu’à leur bio-assimilation, ou si leur coupure s’arrête
à des stades intermédiaires où les sous-produits
générés par la dégradation sont biostables.
Le dernier stade de dégradation est complexe en ce sens qu’il
inclut la formation de biomasse, de CO2 + H2O et parfois d’autres
composés, par exemple CH4 dans le cas d’une dégradation
anaérobie.
Là encore, la formation de (CO2 + H2O) et d’autres résidus inorganiques qui reflètent la part de la biochimie dans la dégradation des macromolécules doit être distinguée de la formation de biomasse, qui indique que les sous-produits de la dégradation ont été bio-assimilés par les cellules responsables de la dégradation. Il est important de noter que la photo-oxydation de certains polymères peut produire du CO2 en l’absence de microorganismes.